Les femmes derrières les hommes

Les femmes derrières les hommes

Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, beaucoup d'hommes ont tout quitté et bouleversé leur quotidien pour partir combattre au front. Des hommes très courageux qui ont su faire don de leur vie.

Mais derrière ces hommes, derrière les soldats, il y avait des femmes, souvent leur épouse, leur soeur, leur mère ou encore leur fille. Ces femmes ne partaient pas combattre sur les champs de bataille. Elles combattaient dans l'ombre. Pour nourrir leurs enfants, elles cherchaient du travail. Pour remplacer leur mari, elles apprenaient à couper le bois, à cultiver des légumes ou encore à se protéger pour certaines. Pour aider l'armée, elles devenaient infirmières, mécaniciennes, secrétaires, opératrices radio, conductrices, aviatrices ou dans de rares cas, tireuses d'élite.

Revivez avec nous l'histoire de ces femmes de leur vie en tant que civiles à leur vie au sein de l'armée.

 

Les femmes de l'ombre.

Les femmes ont évidemment contribué à l'effort de guerre au quotidien. La vie a changé radicalement. Le rationnement les a obligées à trouver des alternatives pour se nourrir leurs enfants et elles. Elles ont dû cultiver leurs propres légumes ou encore troquer des denrées contre d'autres ou tout simplement aller travailler pour gagner plus d'argent pour acheter de la nourriture. Elles ont dû trouver par leurs propres moyens comment faire vivre leur famille. Un soutien entre femmes est né. Les mères s'aidaient en gardant les enfants des autres, en offrant les vêtements devenus trop petits pour les naissances. La solidarité a certainement sauvé plus d'une famille.

Les femmes ont donc commencer à remplacer les hommes dans le monde du travail. Par exemple, elles travaillaient dans les usines d'armement ce qui mènera à la création du surnom de "munitionnettes" pour désigner les femmes ouvrières aux Etats-Unis depuis la Première Guerre mondiale. Certaines commencent à apprendre la mécanique pour remplacer les mécaniciens des usines partis au front. Les femmes deviennent polyvalentes. La journée, elles réparent les machines et le soir, elles s'occupent de leur maison et de leurs enfants.

Mais ces femmes ne sont pas juste restées dans l'ombre de l'armée, certaines d'entre elles ont choisi d'en faire partie.

 

     

Les femmes dans l'armée. 

Bien évidemment, la grande majorité des femmes a servi dans l'armée en tant qu'infirmières. Mais pas seulement. Comme dans le domaine civil, elles ont dû s'adapter aux besoins de l'armée. Les hommes devaient être en majorité des soldats alors il fallait les remplacer à l'arrière.

Les différentes armées ont donc fini par créer des divisions comprenant que des femmes. En France, il y a eu, par exemple, la création du Groupe Rochambeau attaché à la 2ème division blindée du Général Leclerc. Ce groupe comprenait une trentaine de femmes surommées les Rochambelles, neuf d'entre elles étaient des Marinettes, c'est-à-dire des femmes engagées volontaires de la Marine. Elles étaient envoyées en première ligne au volant de leur Dodge pour ramasser les blessés et devaient s'assurer de leur transport jusqu'au poste médical le plus proche. C'est grâce en partie à ces femmes qu'est né un peu après une section de SFF (Services Féminins de la Flotte) en Afrique du Nord. 

Un des seuls pays à s'être servi des femmes en tant que combattantes est l'URSS. En effet, après de grandes pertes d'hommes, ils n'ont pas eu d'autres choix que d'avoir recours à des femmes. Ils ont, par exemple, formé 2000 femmes tireuses d'élite pour l'Armée Rouge. Seulement 500 seront encore en vie à la fin de la guerre. C'est comme ça que certaines sont devenus célèbres comme la tireuse d'élite, Loudmila Pavlitchenko qui a combattu durant deux mois et demi près d'Odessa en Ukraine comptabilisant 309 ennemis tués dont 36 tireurs d'élites ennemis.

    

 

Les femmes après la Deuxième Guerre Mondiale.

Pendant la guerre, les femmes ont gagné en liberté comme lors de la Première Guerre Mondiale. Mais à la libération, elles étaient à l'époque retournées à leur quotidien d'avant-guerre. Sauf que cette fois, elles veulent garder ce qu'elles ont pu avoir comme privilèges.

Le droit de vote a été la première grande avancée pour les femmes. Elles étaient enfin elligibles comme les hommes. L'égalité commençait à être rétablie. Le 29 avril et le 13 mai 1945, le premier vote aux élections municipales des femmes, 10000 conseillières municipales ont été élues. Lors des législatives, une trentaine de femmes sont élues à l'Assemblée Nationale. Les femmes rentrent en politique, beaucoup moins nombreuses que les hommes mais toujours plus nombreuses qu'avant la guerre.

Ce sont les grandes résistantes qui vont mener le mouvement principalement. D'abord en politique et ensuite dans la vie quotidienne. Lucie Aubrac, une très célèbre résistante mais aussi militante, créra avec son mari, à la fin de la guerre, un journal "Privilèges des femmes" dont le titre évoque les nouveaux droits acquis par les femmes. Ce journal ne sera publié qu'à 7 reprises malheureusement d'octobre à décembre 1945. Mais il aura tout de même eu un impact très fort sur les femmes.

 

Nous ne remercirons jamais assez les hommes qui ont donné leur vie pour nous. Mais n'oublions pas que certaines femmes ont été assez courageuses pour contribuer à la Libération.